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son exil serait délicieux en l’ayant pour compagnie. La pauvre femme ne répondit rien à cette mauvaise plaisanterie ; le suivre était son devoir, aussi ne fit-elle aucune réflexion, d’autant que, malgré sa bassesse et son inhumanité, elle avait la faiblesse de l’aimer encore.

Pendant le voyage, il ne cessa de la traiter durement et avec mépris ; cependant il s’était encore contenu jusqu’à la rencontre des gens de Léonardo, dans les Alpes ; mais il arriva qu’en ce moment, son humeur étant excitée par quelque motif particulier, il porta la cruauté jusqu’à frapper Laurina. Il mettait même sa vie en danger, (pour s’en débarrasser peut-être) lorsque ses cris attirèrent de leur côté les voleurs qui rodaient dans les environs : le barbare fut ar-