Page:Dacre - Zofloya, tome 4.djvu/106

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son époux, la perte de ses enfans… oh ! que doit être douloureux le repentir d’une mère, qui s’étant écartée du sentier de l’honneur et de la vertu, en voit retomber la faute sur ses enfans ! femmes coupables, votre triomphe, ce que vous regardez Comme le bonheur, n’a qu’un tems, et l’heure du remords, de la honte, vient infailliblement vous punir, en vous condamnant à des regrets éternels ?

Parmi les vices qui composaient le caractère de l’ingrat Adolphe, était un grand amour du jeu ; il s’y livra tellement, qu’en très-peu de tems sa fortune devint à rien. Ce fut ce qui le détermina à quitter l’Italie, et à aller en Suisse : il fit part de son dessein à Laurina, d’un ton impérieux, et ajouta ironiquement, que