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ses souhaits. Sa mort ! sa mort seule pouvait la satisfaire.

Elle porta ses pas vers le plus épais de la forêt, où le sombre cyprès, le haut pin et le peuplier élancé mêlaient leur ombrage. Au-delà, des rochers amoncelés les uns sur les autres, des montagnes inaccessibles, perçaient à travers les clairières que laissait le feuillage. Sur le sommet de ces montagnes, on voyait encore par-ci par-là de vieux chênes que le tems avait noircis, et qui, examinés de loin, ressemblaient à des arbrisseaux manqués par la nature. Il y avait au-dessous de ces masses colossales, des précipices dans lesquels tombaient des torrens qui gémissant continuellement dans un abîme qu’on ne pouvait voir, remplissaient la solitude