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tans de son château mélancolique, ni même de visiter l’enceinte de ses possessions. Victoria, afin de le tenir mieux sous sa garde, et d’éviter le risque d’attirer l’attention, lui disait que le repos était ce qui convenait davantage au rétablissement de sa santé.

Tout ce que cette créature atroce prononçait, soit qu’elle eût tort ou raison, se changeait en lois pour l’époux aveugle ; il oubliait, dans la tendresse perfide qu’elle lui montrait, tout ce qui n’était pas elle, au moment même où sa main assassine lui présentait de nouveau le breuvage mortel. En ce moment, elle lui paraissait plus chère que jamais ; et avant qu’il portât le vase à ses lèvres desséchées, il baisait cette