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dis qu’aucun bruit ne dérangeait le silence de ce lieu, que la chute d’une cataracte impétueuse, qui tombait de sa superbe élévation dans un abîme, ou bien encore, le son solemnel de la cloche d’un couvent peu éloigné, quand le vent était de ce côté. Quelquefois aussi, le carillon musical d’un orgue se laissait entendre, et ressemblait plus à une. musique aérienne, qu’à celle sortant de la demeure des vivans.

Ici donc, se dit Victoria, le lendemain de son arrivée, et en mesurant de l’œil l’étendue incommensurable de la solitude qui l’entourait, ici, je puis exécuter sans danger les desseins qui doivent me conduire au comble de mes vœux ! nul regard ne peut m’y atteindre, et j’y agirai en liberté ! salut à vous,