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mais il les écartait tous par un air fier et taciturne, d’autant qu’il avait une autorité supérieure dans le château ; sa mélodie, toujours ravissante, toujours enchanteresse, conduisait l’âme dans une sphère de voluptés ; il ajoutait à l’ivresse d’Henriquez, comme à l’ardeur brûlante de Victoria. Le premier surtout, fut tellement attendri, qu’il en répandit des larmes… et entièrement plongé dans le ravissement, il quitta son siège, et prit Victoria dans ses bras, pour pleurer de plaisir sur ce sein perfide.

Alors la frénésie le porta à danser. Victoria avec les grâces d’une Therpsicore, saisit légèrement la cadence de Zofloya : Henriquez la dévorait des yeux ; puis il dansa à son tour comme un fou, tandis que