posa un lorgnon sur son nez et commença un méticuleux inventaire. Elle prenait les objets un à un, les palpait, puis les rangeait dans sa valise avec une lueur de contentement au fond des yeux.
— Parfait, dit-elle, lorsqu’elle eut fini. Il avait un parapluie, n’est-ce pas ?
— ???
— Un parapluie à manche d’argent niellé.
Louise leva les bras.
— Voyons, rappelez-vous, c’est important…
— Moi, je lui ai jamais vu de parapluie.
— Vous m’étonnez, il ne peut être ailleurs qu’ici. Cherchez voir… Il ne le quittait jamais son parapluie. C’était un cadeau de mariage.
— Il l’aura oublié en chemin de fer…
— Ah ! vous ne connaissez pas mon mari, madame. Elle eut un rire bref, offensant, et, d’une voix cinglante : « On le lui a volé. »
Louise sentait la moutarde lui monter au nez. Devant cette femme, exigeante et dédaigneuse, elle pensait au malheureux convoi qu’elle avait suivi jusqu’au cimetière de Pantin. Elle ne put se retenir. Pêle-mêle elle ramassa les bagages, en chargea Mme Ladevèze