broche de verroterie et découvrit ses épaules maigres, bleuies de coups.
— J’ai le corps que je ne le sens plus, gémit-elle.
Elle eut un rire nerveux. Sa broche scintillait. Elle la prit et la présenta dans la lumière.
— Il est beau mon diamant. C’est le seul qui me reste. Ramillon ne l’aura pas celui-là !
Elle parlait avec une sorte de bêlement dans la voix et tournait sur elle-même en dansant.
— N’est-ce pas que je suis jolie, fit-elle.
Elle ramena sur son front quelques mèches de cheveux gris, renversa la tête. Elle serrait des deux mains sa broche sur sa poitrine ; et brusquement, elle sortit.
Le merlan arriva peu après.
— J’ai donné une raclée à Angèle, dit-il, content de lui. Ça la dresse. Elle me fait bouffer de la charcuterie tous les soirs. » Il caressa sa barbiche : « Patron, on joue au zanzi ? »
Le dimanche, lorsqu’il faisait beau, la fille Ramillon venait voir ses parents, et la famille au complet s’en allait baguenauder sur les