les malades… Dame ! il souffre. Mais c’est bien son tour ; dans le temps, ce qu’il a pu être rosse avec moi. La nuit, je peux même plus fermer l’œil. J’en ai une déveine ! Par exemple, après le déjeuner, je passe la consigne à mon arpète et je vais faire un petit tour. Mettez-vous à ma place, madame Lecouvreur… Et puis, faut bien promener les cabots. »
Louise, à laquelle ce récit coupait l’appétit, approuvait, par complaisance.
— Bien sûr. On peut pas l’impossible.
— Oh, la, la ! Ça fait bientôt deux ans que ça dure, reprenait Mme Fouassin. Même qu’on y a bouffé nos quatre sous… Enfin, ça finira bien par finir un jour, faut l’espérer… Latouche n’est pas encore venu, patron ?
— Non. On ne l’a pas vu ce matin. Il a dû faire les Halles.
Mme Fouassin commandait un second café. Les chiens, après d’innombrables tours, se soulageaient sur le carrelage. Alors, Mme Fouassin se dressait.
« Saloperies ! Où est mon fouet… Kiki ! Colette ! » Elle tordait la bouche à chaque syllabe et prononçait « Tolette ». Elle prenait Kiki par la peau du dos et lui distribuait