des cancans il ne veut plus laisser sa femme seule avec Kenel quand arrive l’heure de l’apéritif. Son apparition est toujours saluée par un « V’la Propro » sonore. Mais il ne sourit plus comme autrefois ; ce surnom de Propro lui est même devenu désagréable.
Un soir, Mimar et le père Deborger l’avaient, contre son habitude, entraîné dans une partie de cartes. Il jouait mollement, tout occupé, sans en avoir l’air, à surveiller du coin de l’œil Kenel et Ginette qui s’étaient installés de l’autre côté de la table ; il cherchait à surprendre des bouts de leur conversation.
Sa Ginette est penchée sur Kenel ; elle lui frôle le visage de ses cheveux blonds. Elle bavarde et soudain éclate de rire.
Prosper ne peut retenir un geste d’énervement. Il a mal à la tête ; il lui semble aussi qu’on l’observe sournoisement. « Atout et ratatout ! s’écrie Mimar. J’ai gagné. »
Prosper jette son jeu sur la table ; plusieurs cartes tombent par terre, il se baisse pour les ramasser. Les jambes de Kenel et celles de Ginette sont entrelacées !
Il se relève, d’un bond, et sans réfléchir se