Page:D - Odor di femina, 1900.djvu/82

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

un petit bouton rose, qui ne demande qu’à éclore. Marianne, qui contemplait d’un œil gourmand le ravissant corps nu de la gentille pucelle, ne put s’empêcher de trahir son admiration par une phrase imprudente qu’elle n’acheva pas.

Il sera joliment favorisé, mignonne, celui qui le prendra pour femme et celle qui…

Elle s’arrêta, en ayant déjà trop dit, car elle se pinça les lèvres, rougissant jusqu’au blanc des yeux, tandis que la Roussotte souriait malicieusement, et que la tendre ingénue paraissait n’avoir rien entendu.

Les trois jolis corps nus s’avancèrent, en se donnant la main, je les avais tout près de moi, je ne pouvais me lasser de faire courir mon œil ravi de l’une à l’autre. Elles battirent l’eau d’un pied timide, tâtant si elle était bonne, redoutant la première impression de fraîcheur. Suzanne paraissait la plus craintive, soudain ses deux compagnes la firent plonger brusquement jusqu’à la vague, au milieu de petits cris d’effroi qu’elle poussait. On la releva ruisselante, des perles dégouttaient le long de ses seins, roulant sur ses fesses. Le ruisseau n’était pas profond, debout l’eau affleurait aux fesses, au milieu on en avait jusqu’à la ceinture.

Une fois la première impression passée, elles