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EN Y METTANT LE PRIX


Le lendemain je trouvai l’occasion de parler à la Madelon à l’écart. Je lui renouvelai ma proposition en lui montrant deux jaunets cette fois. Après quelques secondes d’hésitation, ses yeux allumés par la convoitise consentirent. Il fut convenu qu’elle quitterait sa besogne, une heure avant les autres, sous un prétexte quelconque, et qu’elle viendrait me rejoindre dans le grenier à foin, où je devais l’attendre.

Après avoir assisté aux ébats des faneuses, qui m’avaient mis en train, j’allai m’installer dans le grenier, où Madelon vint bientôt me rejoindre comme elle me l’avait promis. Elle arriva haletante, la gorge soulevée par la marche hâtée repoussait le corsage de toile, rouge, cuite dans son jus, par le soleil, et couverte de sueur.