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LA GRANDE ROSE


Dans les premiers jours d’octobre, à la fin d’une journée très chaude, comme il en fait souvent dans ce pays à cette saison, je revenais de la chasse, le fusil en bandoulière, traversant le bois attenant à ma maison d’habitation, au milieu du sentier dans le demi-jour crépusculaire, augmenté des rayons d’un croissant de lune, j’aperçus une femme qui se reposait sur les brancards d’une brouette chargée d’herbes, qu’elle venait de couper pour les lapins. Elle ne broncha pas à mon approche, quand je fus à quelques pas d’elle, elle se leva, et je reconnus à sa haute faille, la silhouette de la grande Rose, que la petite Béarnaise avait si bien roulée.

— Tiens, te voilà, Rose. Comment va ton derrière, ma fille, depuis le joli coup de sabot