Page:D - Les Callypiges, 1892.djvu/90

Cette page a été validée par deux contributeurs.

du plus fort, mais qui la détestaient cordialement. Un jour qu’elle en avait battu une comme plâtre, en toute justice, il est vrai, je résolus de m’en défaire ; mais, auparavant, je voulais lui infliger une correction mémorable.

Je mandai les quatre femmes de chambre, qui avec la Morena composent mon service, pour leur faire part de mes intentions. Elles devaient se munir de cordes, pour la ficeler comme un saucisson, et lui infliger, quand elle serait hors d’état de se défendre, un terrible châtiment, qui la laisserait dans l’impossibilité de s’asseoir pendant huit jours, et, par conséquent, de se venger, puisque je devais la renvoyer dans la journée.

À l’heure dite, les quatre soubrettes attendaient réunies dans ma chambre, munies de tous les accessoires nécessaires pour immobiliser la victime et pour la châtier : cordes, verges et cravache. L’Andalouse, qui ne s’attendait à rien, ne pouvait être sur ses gardes ; je la fis monter sous prétexte de lui donner des ordres. Elle entre dans la chambre et vient très-respectueuse-