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valeur, m’avait recommandé de ne pas leur ménager les corrections, les remontrances ne servant à rien, venant de moi. Les servantes, dont le service ne me regardait pas, mais dont les châtiments m’incombaient, étaient avec moi d’une souplesse extraordinaire ; elles étaient toutes à mes petits soins, espérant, sans doute, que lorsqu’elles auraient une échéance à payer, je me souviendrais de leurs prévenances. Mais je ne connaissais que mon devoir, et j’exécutais à la lettre les ordres qu’on me donnait, à quelque propriétaire qu’appartint le postérieur condamné.

Les jeunes filles dans les pensions sont soumises à une règle uniforme, qui les enchaîne sous la même loi. Les enfants, dans les familles, sont souvent distraits de leurs devoirs par des circonstances imprévues, et il est rare qu’on puisse les assujettir à une règle fixe. Or, si le fouet est nécessaire dans les pensionnats, pour obtenir la soumission à la règle, il est indispensable dans les familles, où tout marche au petit bonheur. La maîtresse, la sous-maîtresse, d’un froncement de sourcils, peuvent faire trembler