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connaît que son devoir, son maître a commandé de hacher les derrières coupables, il hache les fessiers qui se tordent sous les cruelles morsures. Sir Evrard de son côté manie les verges rudement, mais il réserve au cul de lady Flashington une péroraison digne d’elle et de lui, et il comble de préférence la façade d’en haut, sans cependant ménager celui d’en bas, qui est empourpré comme un soleil couchant, strié de raies livides, et celui d’en haut saigne quand il jette les verges, et commande halte à John, qui, lui, commençait à mettre en marmelade les deux objets confiés à ses soins. Sir Evrard avait aperçu sur un meuble une élégante cravache de dame, et comme il ne connaissait pas à lady Flashington des goûts d’amazone, il se douta qu’elle n’était pas destinée aux flancs d’un cheval.

— John, passe-moi cette jolie petite cravache qui devait servir pour ton maître, et qui, hélas ! va servir pour ta pauvre maîtresse. Je dis la maîtresse, John, non pas que je te donne à elle comme serviteur, mais parce qu’elle s’est donnée à toi, un peu forcée peut-être ; mais enfin de gré