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plus tendre amitié, convie Sir Evrard à venir la visiter dans sa maison de campagne, distante de quelques milles de Londres, où elle était pour deux ou trois jours, pour une affaire qui ne manquerait pas de l’intéresser. Sir Evrard, qui ne se doutait de rien, promit de se rendre à l’invitation, qui était pour le lendemain.

Comme il achevait de dîner, la veille de son départ, on lui annonce une visite. J’abrège les détails sans importance, pour aller droit au fait. La visiteuse, car c’était une femme, était l’institutrice de lady Flashington, congédiée le matin même par sa maîtresse. Elle avait saisi à plusieurs reprises des menaces à l’adresse de Sir Evrard ; elle avait compris qu’elle partait aujourd’hui pour perpétrer sa vengeance à la campagne, et comme il n’y avait pas de temps à perdre, elle se hâtait de prévenir Sir Evrard, pour qu’il se tint sur ses gardes.

Sir Evrard remercia la visiteuse de sa sollicitude, tout en l’assurant qu’il ne redoutait rien de lady Flashington, et il se mit à la disposition