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CHAPITRE I



L’ÉPICIER




Le soir, à dix heures, j’étais sur le champ de bataille, représenté par la chambre à coucher de la princesse, éclairée par douze bougies roses. Sur un lit majestueux et bas, la dame m’attendait dans le plus simple appareil. La vue de ce corps merveilleux, qu’aucun voile ne cache, aurait tenté saint Antoine, et damné tous les saints du paradis. Blonde comme les blés mûrs, la princesse souriait de ses deux grands yeux bleus,