Page:D - La Comtesse de Lesbos, 1889.djvu/79

Cette page a été validée par deux contributeurs.

soie rose, aux yeux ébahis de madame de R., Sur un signe de la maîtresse, chacune prend sa chacune, et vient la déshabiller. Mina, à qui Blanche est dévolue, prolonge tellement les préliminaires, qu’elle est en retard quand les autres ont fini. Elle n’a déchaussé qu’un petit pied rose, qu’elle mange de baisers, pendant que Lola et Lison achèvent de dépouiller la dame, qui reste palpitante dans leur bras. On la conduit au milieu de la chambre, tournée vers la cloison, me montrant son beau corps potelé, étalant des appas divins. Deux gros seins rebondis sur une gorge d’albâtre, occupent toute la largeur de la poitrine, séparés au milieu, et se tenant fermes et droits. Au bas du ventre, poli comme l’agate, une toison noire, frisée, épaisse, fournie, couvre le monticule, descendant jusqu’à la fente, si favorablement placée qu’on en voit les bords vermeils. Mais les soubrettes, impatientes d’étonner la belle recrue, après l’avoir lavée de baisers, des pieds à la tête, vont commencer la grande fête. Lola se couche sur le dos, prend la mignonne dans ses bras, l’étend sur elle, renversée, mettant le conin sur ses lèvres, tandis que la