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à mon sexe, après une expérience concluante que j’ai faite du vôtre, et je ne suis pas près de revenir sur ma décision. » — Je protestai de mon amour pour elle, pour elle seule, amour que je ne pouvais pas reporter sur ses suivantes bien-aimées ; elle ne voulut rien entendre, et je me décidai à accepter le pis-aller qu’on m’offrait, comptant bien arriver ainsi à mes fins.

Elle pousse un des boutons qui sont au chevet du lit, et, se levant aussitôt, elle chausse des mules, et s’avance vers la porte qui s’ouvre, donnant passage à la soubrette blonde, qui a passé un peignoir. Après un colloque de deux minutes, les deux mignonnes s’avancent ; Mina, rejetant son peignoir, et retirant sa chemise sans une hésitation, s’élance sur le lit, suivie de sa maîtresse. Sans mot dire, elle relève ma chemise, prend mon priape dans sa main, et, le voyant superbe, menaçant, elle le montre à sa maîtresse d’un air craintif, mais soumis. La comtesse m’indiquant du doigt le devant, puis le derrière, semble me demander lequel des deux je choisis. L’un après l’autre, pensai-je, mais d’abord le plus ardu à prendre ; et, faisant pi-