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devant le trapèze, prendre la belle gymnaste dans mes bras, prêt à l’arrêter dans sa chute, si le poids de son corps, trop longtemps suspendu, et trop voluptueusement remué, venait à l’entraîner. J’admire avec quelle ardeur on travaille au bonheur du charmant trio, et de quels tendres adieux on les salue. Les deux ardentes Andalouses, tribades consommées, se démènent avec d’autant plus de ferveur chacune dans son coin, qu’on les fête divinement elles-mêmes, par une double manœuvre simultanée, très habilement menée. Bientôt, je sens palpiter dans mes bras le corps de Miss Pirouett, qui, si je ne la retenais pas, s’écroulerait comme une masse sur les deux pourvoyeuses d’amour, incapables de la retenir, secouées qu’elles sont, elles aussi, par les plus suaves transports.

« Demain repos, dit la comtesse, qui mûrissait depuis deux jours un projet qu’elle n’avait confié qu’à moi seul, et qu’elle désirait pouvoir mettre à exécution dans la prochaine réunion. On se sépara donc jusqu’au surlendemain.