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l’instrument à l’entrée des deux étuis, les plantent dans le trou qu’ils doivent fouiller et les laissent vibrer un moment tout droits, comme des arbustes secoués ; puis, les prenant à pleine main, elles les enfoncent jusqu’à la garde d’une poussée vigoureuse, puis les retirant et les repoussant, l’un après l’autre, elles les manient comme une pompe à double piston, dont l’un plonge, pendant que l’autre émerge et vice versa. Le piston, qui manœuvre à l’orient, ramène en rentrant, gonflant les bords, le piston, qui pompe à l’occident, écarte les bords de l’anus, comme s’il allait les faire éclater en s’enfonçant ; les deux pistons fonctionnent si près l’un de l’autre, que les mains qui les dirigent, se frôlent à chaque voyage à mi-chemin. Bientôt, quand la mignonne manifeste par des trémoussements involontaires, que l’heureux moment approche, les deux habiles changeant de tactiques, fouillent les deux réduits en même temps ; la cloison qui les sépare est si mince, que, lorsque les deux verges sont enfoncées, dilatant les parois, on dirait qu’elles sont réu-

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