l’extrémité de la ligne des corps nus, qui se
gamahuchent l’un sur l’autre, avec une ardeur
sans égale, passe une main à droite, laisse
l’autre à gauche, pendant que j’enjambe les
corps, moi aussi ; puis elle recommence sa
promenade sur les mains, lentement, la tête relevée,
de façon à appuyer ses lèvres sur les
chairs que nous parcourons, moi, en me déhanchant
à chaque pas, elle, mangeant les
chairs de baisers. Les couples habillés quittent
leurs coins, pour nous suivre dans notre promenade,
le doigt toujours dans la fente. Quand
nous sommes au bout de la ligne, nous revenons
à reculons, moi toujours me déhanchant,
elle, marchant sur les mains toujours collée à
moi, léchant les chairs satinées d’une lèvre
ardente, qui laisse un sillon rose tout le long
de son parcours, et mordillant les fesses qui
gardent l’empreinte de ses quenottes.
Quand nous sommes revenus au point de départ, je vois toute la ligne des dos satinés, agités d’un long frisson, précurseur du plaisir. Miss Pirouett s’arrête, s’agenouille tout dou-