viette que je prends sur la table, et je me dispose
à lui faire fête. Mais Miss Pirouett imagine
un autre divertissement. Deux soubrettes prennent
la blondinette dans leurs bras, la renversent
la tête en bas, reposant sur le tapis, les
jambes en l’air ; deux ballerines lui tiennent
les cuisses écartées, et Lola débouchant un
flacon de Clicquot, verse la liqueur dorée, qui
fait glouglou dans la grotte renversée, jusqu’à
ce qu’elle affleure aux bords de l’urne. Je me
mets à lapper la liqueur dans le vase, avec un
petit bruit de clapotement que fait la langue,
en frappant contre le bouton à chaque
lampée. Quand je crois avoir vidé le hanap
jusqu’à la dernière goutte, ma langue, en remontant,
trouve à l’entrée le petit bouton tout
humide, distillant sur les bords une abondante
rosée, que je cueille goutte à goutte, faisant
rubis sur l’ongle.
Les trémoussements convulsifs de ce beau corps palpitant, ces rondeurs juvéniles ces charmes virginaux, tous ces appas appétissants ont mis toute la bande en rut, et chacune brûle