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On déshabilla la blondinette, dix mains impatientes lui retirent ses vêtements et la mettent toute nue, comme au jour de sa naissance. On la couche sur la table, sur le ventre les reins en l’air ; deux soubrettes lui soutiennent le haut du corps, de façon que le dos aille en pente douce, dans une inclinaison à peine sensible, de la nuque aux fesses. Je me penche vers la mignonne, j’écarte les fesses, j’ouvre bien la raie qui les sépare, je pose ma bouche tout au bas, la lèvre inférieure avancée formant un creux, de façon à intercepter le passage à la liqueur, la langue bien en face du petit point noir. Lola tient dans la main une bouteille de Clicquot à moitié vide ; elle penche le goulot au-dessous de la nuque, et elle verse d’une main sûre entre les deux épaules, filet par filet, la liqueur vermeille, qui coule le long des reins, suit le sillon creusé dans le dos, entre dans la raie, coule entre les fesses, et arrive au bas de la mappemonde où elle remplit le creux formé par ma lèvre et dans lequel ma langue lappe le liquide, comme une chatte