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d’une mappemonde aux rondeurs éblouissantes, et la raie bien ouverte, qui la sépare en deux globes charnus ; puis, se prenant par la main, l’une fait pirouetter l’autre, la reçoit dans ses bras, le corps penché en arrière, laissant échapper du corset les deux globes rebondis, la jambe levée, la pointe du pied en l’air, montrant entrebaillée la grotte d’amour aux lèvres vermeilles, pendant qu’elles pivotent sur un pied, soutenues par leurs partenaires. S’enlaçant de nouveau, elles reprennent leur tourbillonnement, valsant huit mesures à droite, huit mesures à gauche, en faisant le tour de la chambre ; puis pirouettant sur place de droite à gauche, de gauche à droite, les jupes toujours envolées, elles nous offrent les plus aimables perspectives. Puis, c’est le tour des autres de pirouetter sur un pied, une jambe en l’air, montrant le centre des délices délicieusement entr’ouvert. Aux dernières mesures de la valse, elles se séparent, tournent isolées, et s’arrêtent avec un ensemble parfait, mettant un genou par terre au dernier temps de la valse.