Page:D - Lèvres de Velours, 1889.djvu/186

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion
— 182 —


tesse s’agenouille devant le minet. Miss Pirouett, qui me fait signe de venir la suppléer dans son office de bourreau, s’agenouille en travers, du côté droit de la croupe, caresse les fesses de ce côté, fait courir un moment les doigts dans la raie, s’arrête dans le bas, où elle enfonce l’index. La joue qui s’appuie sur la fesse droite, cache ainsi une moitié de la mappemonde, laissant à découvert l’autre moitié, sur laquelle je m’escrime à tour de bras, cinglant vertement du haut en bas l’unique hémisphère qui est à la portée de ma main, et qui rougit à chaque gifle retentissante que je lui décoche. La main levée retombe brutalement de toute la force de mon bras, froissant les chairs, et laissant sur la peau les empreintes rouges des quatre doigts et du pouce. Je vois enfin les fesses se remuer sous la grêle de coups que j’applique à l’une d’elle, et aux deux dernières gifles, qui viennent la cingler, des gouttelettes de sang jaillissent sous mes doigts, comme sous des piqûres d’épingles. La courageuse Russe tient toujours ses vêtements rele-