fus surpris de voir le visage de la comtesse
rayonnant, et avant que je n’eusse ouvert la
bouche pour m’acquitter de ma commission
elle me mit au courant de ce qui la comblait
de joie. Elle venait de recevoir la missive suivante,
qu’elle me communiqua tout de suite.
J’arrive à l’instant à Paris ; si je ne veux pas vous voir avant mes débuts, malgré la folle envie que j’ai de vous serrer sur mon cœur, mon cher trésor, c’est que je veux garder toute mon énergie (que je perdrais bien vite dans vos bras) pour vous faire honneur dans mes débuts, devant le Tout-Paris. Envoyez-moi votre coupé vers dix heures, demain soir. Par exemple, je vous défends de vous montrer dans la salle ; si je vous apercevais, l’émotion paralyserait mes moyens, et compromettrait mon succès. Après mes débuts, tout ce que vous voudrez et tant que vous voudrez.
Votre folle adoratrice,