passait depuis quelque temps entre Cécile et
moi, prenant le plus grand plaisir à faire et
à voir jouir la mignonne dans toutes les postures.
Les deux Parisiennes, dont le séjour à Séville
ne pouvait pas se prolonger, étaient reparties
après des adieux touchants, réconfortées
par l’espoir de nous revoir bientôt à Paris.
La princesse russe, que rien n’appelait ailleurs,
resta avec nous.
La veille de notre départ, Miss Pirouett et les deux Andalouses arrivèrent le soir à l’heure ordinaire, les deux amies un peu tristes de notre séparation prochaine. Miss Pirouett, gaie comme d’habitude, avait d’ailleurs la certitude de nous retrouver très prochainement à Paris, où l’appelait un brillant engagement. Conchita et Dolorès auraient volontiers passé toute la soirée à larmoyer, si la joyeuse ballerine n’avait pas égayé la société par son entrain irrésistible. Elle veut d’abord apprendre aux deux nobles dames à marcher sur les mains, et à se tenir sur la tête ; aussitôt, mettant à exécution la folle idée qui lui était venue, aidée de Lola,