Page:D - Lèvres de Velours, 1889.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 134 —


bien vite avec de jeunes misses anglaises, qui en savaient long sur les douceurs de l’intimité entre jeune filles. Miss Blond, surtout, qui m’avait attirée à plusieurs reprises dans un cabinet solitaire, avait tenté sur moi des pratiques charmantes, mais sans le moindre succès, très surprise de la froideur avec laquelle j’accueillais ses caresses intimes. C’était l’usage dans le pensionnat de punir les fautes légères par le fouet donné avec la main, et pour les fautes plus graves, par le fouet avec des verges, toujours précédé d’une préparation manuelle, que Mrs. Trouscott appliquait avec la plus grande sévérité. Un jour, c’était deux mois après mon arrivée, on nous surprit ensemble, Miss Blond et moi, et la maîtresse nous condamna à recevoir les verges dans sa chambre. On nous y amena après la classe du soir ; deux sous-maîtresses dans la force de l’âge, très vigoureuses, devaient prêter main-forte à la maîtresse, en cas de résistance de la part des délinquantes.

Miss Blond passa la première par les mains de Mrs Trouscott, qui la prit sur ses genoux, et