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main dans la main, tendrement émues elles attendent l’heureuse issue de la douce manœuvre.

Mercédès enlace Conchita, cloue sa bouche sur la sienne ; je viens me coller aux lèvres de Dolorès, pour y boire les tendres soupirs qui montent des réceptacles de l’amour, où les habiles ouvrières distillent l’ivresse dans l’ombre et le mystère. Bientôt, en effet, elles palpitent dans nos bras, secouées sur leur base, se penchant en avant, et tombant sur nous.

Les soubrettes reparaissent, émergeant de dessous les jupes, rouges, haletantes ; elles profitent de l’émotion qui remue toujours les belles énamourées pour les dépouiller de leurs vêtements, ne leur laissant que le pantalon, la chemise et le corset ; puis se dépouillant elles-mêmes, ainsi que Mercédès, elles se mettent toutes nues, tandis que de mon côté, j’enlève mes vêtements les plus gênants. Je viens ensuite achever le rôle des soubrettes, et retirer leurs derniers voiles à ces beautés.