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corps d’albâtre, aux plantureux appas, que je connais dans tous les recoins, et que j’admire et caresse toujours avec un nouveau plaisir ; je les parcours de la tête aux pieds, arrêtant mon œil charmé sur les opulentes rondeurs, sur la peau de l’ivoire le plus blanc, sur la haute et large toison, qui couvre les trois quarts du ventre d’une grande tache de jais.

Je cours à la blonde sous-maîtresse, qui attend son tour debout. Ici c’est une délicieuse gorge virginiale, faite de lis éblouissants, où deux petites pommes de neige dure, offrent à l’œil ravi des rondeurs séduisantes. Fermes et durs, les jolis globes dodus s’écartent l’un de l’autre, séparés par un petit vallon taillé dans le marbre ; la petite pointe dressée, qui crève les dentelles, semble un tout petit bouton de rose enfoui dans la mousse ; le satin tendu sur la chair a le poli de l’albâtre ; un souffle égal soulève les blancs jumeaux, qui émergent de leur nid de dentelles. Je retire le corset, les seins qui se reposaient sur le bord, et qui n’ont plus de point d’appui, ne descendent pas d’une ligne, et la petite pointe empesée met dans la