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Chacune ayant acquitté sa dette, les échafaudages se défont comme par enchantement, et les victimes disparaissent dans le cabinet de toilette, d’où elles reviennent au bout d’un quart d’heure.

Je croyais la séance terminée, mais les clubwomen avaient tenu conseil, avant de rentrer dans la salle des séances. La présidente, prise d’un soupçon à mon égard, avait résolu de l’éclaircir séance tenante ; elle voulait savoir l’effet qu’avait produit sur moi les différentes scènes de flagellation auxquelles je venais d’assister, et peut-être aussi se renseigner sur mon état civil.

Deux d’entre elles, qui doivent surveiller lady Loverod, ne la quittent pas, tandis que les autres doivent s’emparer de moi, les unes pour me mettre dans l’impossibilité de me défendre, les autres pour m’arracher mes vêtements. Sur un signe de la présidente, en un clin d’œil, sans que je puisse me douter de ce qu’on me veut, dix clubwomen me sautent dessus, vingt bras m’entourent, me saisissent, me maintiennent immobile, pendant que des mains agiles se mettent