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je veux que tu me fouettes avant avec celle-ci. Et si tu ne me fouettes pas bien, si tu n’as rien gardé pour ta maîtresse, si tu as tout dépensé avec des étrangères, tu m’entends bien, je te promets de t’enlever la peau des fesses, et de t’arracher ce vilain outil, s’il n’est plus bon à rien.

J’enlevai tous mes vêtements, ce qui ne fut pas long, et je m’agenouillai devant un fauteuil, ne voulant pas qu’un serf fut tenté, dans le feu de l’action, d’embrasser sa maîtresse, ce que je lui aurais fait payer cher. Il s’agenouilla avec une précipitation de bon augure.

Il dut aider son gros outil à entrer dans l’enceinte, où il ne pénétra pas sans difficulté, et son ventre vint se reposer sur mes fesses. Je n’avais pas prévu ces deux contacts, le premier d’abord qui me froissait dans ma délicatesse, puis le second, qui me causa une surprise presque désagréable. Mais j’oubliai bien vite ces deux froissements faits à ma dignité, car l’outil de ce rustre garnissait le logis en le dilatant et me touchait au cœur.

Il navigua trois fois sans désemparer, dé-