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le directeur vint me dire, qu’un client me demandait au salon. Je pensais que c’était quelque débauché, et je maudissais le fâcheux qui ne me laissait pas un instant de repos. Puis la perspective d’être fessée en plein jour et d’avoir le feu au derrière pendant les autres représentations diurnes, ne me souriait guère.

Aussi vous devinez quelle fut ma joie débordante, quand je me trouvai en face du lieutenant aux Gardes, aujourd’hui capitaine, qui m’avait reconnue malgré le développement que mes formes avaient acquis, et il s’en assurait en palpant mes seins nus, et mes fesses par dessus le maillot.

Enfin il ne put y résister, et comme il y avait tout le confortable dans le salon, il me baissa le maillot, s’amusant à ce pelotage, et quand il vit la superbe dimension de la forêt noire, avec tous les obstacles qui barraient l’entrée, il poussa un cri d’admiration, et se mit à secouer la perruque à plein doigts. Puis il constata que l’habitant de ces lieux avait, lui aussi, gagné en grosseur.

Je dus m’enfourcher à reculons. Ma croupe