Page:D. - Mémoires d’une danseuse russe, 1893.djvu/462

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 96 —

danseuses qu’ils faisaient mettre toujours à poil.

Comme il était usé jusqu’à la corde, il avait des fantaisies révoltantes. Il y employait des gamines de dix à douze ans, qui n’étaient pas en âge de rapport. La gouvernante l’aidait en fessant la gamine pendant qu’elle suçait le vieux vit ramolli, à qui il fallait plus de cinq minutes pour verser des pleurs. Çà se passait devant la glace en pied, pour que le vieux bougre put jouir du spectacle affriolant d’un postérieur tordu par la souffrance. Quand la petite suceuse se relevait, elle avait les fesses empourprées, et quelquefois ensanglantées. Ces soirs là, elles étaient dispensées de paraître et on les couchait, après leur avoir fomenté les fesses.

Moi, pendant les six mois que je restai avec cet entreprenant à tout faire, je ne passai pas vingt nuits dans mon lit. C’est vous dire que je fus fessée et baisée tout le temps.

Nous étions aux foires de Nijni-Novgorod. Nous venions de danser un ballet, quand