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bidets à côté de chaque jouteuse. Elles couraient de l’un à l’autre pour faire la toilette à leurs bijoux. C’était un spectacle fort amusant de voir bassiner, éponger et essuyer ces postérieurs, tous de grosse dimension, car il y en avait qui s’étaient logés dans les fesses, et ces chats barbouillés, qui se tenaient en l’air, car les amis changeaient de monture.

Moi, j’y passai douze fois, foutue par derrière, par le frère du Grand-Duc, puis par les dix amis qu’il avait conviés à éprouver la valeur de mes fesses. Je payai comptant à chaque fouteur.

La séance était terminée qu’on me foutait encore. On voyait se dandiner au dessus des bidets, les trente et une paire de fesses cramoisies, qui perdaient le trop plein qui dégouttait sur les cuisses, ici par l’issue d’en haut, là par l’issue du milieu, quelques-unes par les deux. On attendait que j’eusse fini pour nous obliger à faire notre toilette toutes ensemble. Les filles de chambre ne servaient que pendant l’action pour que les jouteurs ne chômassent [pas].

J’étais tellement éreintée, après ces enfilades répétées, et le branlage des trente deux