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Deux des agenouillées vinrent leur servir d’arc boutant, pour les soutenir, l’une mettant la jambe sur son épaule, l’autre tenant les deux pieds écartés dans ses mains, pour les garder dans cette posture jusqu’à la fin de la mazurka que l’orchestre jouait aujourd’hui. La séance fut un peu plus longue que la veille.

Aujourd’hui, il y en eut encore quelques unes qui disparurent, mais la plupart étaient des dernières fouettées, car on les traitait plus sévèrement que dans le courant de la répétition et l’incendie mettait plus longtemps à s’éteindre.

Le soir en rentrant du théâtre, après qu’on eut donné le fouet à une douzaine de délinquantes, le maître de ballet me dit d’aller l’attendre dans son lit. Je savais par ouï-dire comment il traitait ses servantes à plaisir, et j’allai me coucher en tremblant de tous mes membres. Je m’attendais cependant à cette invite, après la minutieuse inspection qu’il avait passée de mes charmes nus à la répétition.

Dès qu’il fut tout nu à côté de moi, il me fit m’étendre sur lui, mon chat sur son membre, les bourses entre mes cuises ; il