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linquantes furent fouettées sur les gradins. Seulement comme on commença par le groupe de la première danseuse qui était de la partie, pour ne pas désorganiser la symétrie, les surveillantes chargées de la besogne les fouettèrent dans la pose qu’elles occupaient.

Si l’on ne voyait pas fouetter les plantureuses fesses de la statue vivante, on voyait danser son gros chat noir, ses épaisses lèvres rouges embroussaillées se tordre entre ses cuisses, ses gros tétons sauter, et la grimace qu’elle faisait.

Celle qui levait la jambe, le pied posé sur la cuisse, avait toutes les peines du monde, bien qu’elle entourât le cou de la statue dans ses bras, à se maintenir dans cette fatigante position, pendant que les cordes lui cinglaient rudement les fesses en travers. Les lèvres roses bâillaient grandes ouvertes entre ses cuisses.

Celle qu’elle enserrait dans ses bras tenait ses cuisses écartées, étalant elle aussi son chat dans toute son indécence, sachant bien que si elle s’avisait de serrer ses fesses malgré elle, on avait un moyen infaillible de les lui faire ouvrir. Elle aussi recevait les cordes en travers.