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La fille, fessée ainsi, dut reprendre la voltige avec ses compagnes, elle avait un caleçon écarlate. La leçon dura une demi-heure. Il y eut encore deux marcheuses qui reçurent le fouet dans la même posture.

Puis ce fut le tour de la seconde classe. Une flûte et un second violon vinrent s’adjoindre aux deux musiciens. Ici c’étaient des danseuses de quinze à vingt ans. On voyait qu’elles avaient été choisies avec un soin minutieux, triées sur le volet. Elles étaient toutes jolies, pourvues d’appas rebondants, de fesses abondantes, amples, charnues, potelées, surplombant deux cuisses rondes et fortes. La peau qui recouvrait ces reliefs était du plus luisant satin.

Elles avaient toutes de belles garnitures de con d’une riche venue. Le blond fauve dominait, mais il y avait cinq ou six beaux chats noirs de vingt ans, un surtout qui faisait mon admiration. Cependant il n’y avait pas dans les filles de dix-huit ans une fourrure aussi fournie que la mienne, qui n’en avait que seize.

Ici les danseuses étaient une trentaine,