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laisser prendre dès le premier jour, plutôt que d’endurer une vraie torture pendant huit jours. Sans compter ce que j’ai souffert, quand le vieux satyre, ne pouvant me pénétrer, bien que je fusse attachée les jambes écartées, j’étais trop étroite, me fit violer brutalement par son valet de chambre, qui me défonça d’un seul coup de cul, sous lequel je m’évanouis.

Quand je repris mes sens, je ressentais une vive cuisson entre mes cuisses. Le vieux général fourrageait ma gaîne ensanglantée.

Cette brutale prise de possession me fit passer un frisson par tout le corps. Heureusement que je n’étais pas encore en âge de passer par là. Mais je pensais qu’avec mon corps déjà formé, on ne me laisserait pas moisir longtemps quand je serais nubile. Les ouvrières qui avaient emporté Mina ne revenaient toujours pas.

— Parbleu, dit la sous-maîtresse, elle y passe, et puisque elles ne reviennent pas, c’est qu’on la viole, et qu’on la fait tenir. Pauvre Mina, elle n’est pas sur un lit de roses, avec ses fesses et ses cuisses tumé-