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pour l’obliger à nous laisser voir ses fesses, lui dire que nous les avions déjà vues, et que nous les reverrions. Et encore fallut-il la trousser, elle ne se serait jamais troussée elle-même.

Elle avait les fesses violettes, le coup de botte était imprimé en bleu au bas des fesses. Les cuisses avaient été épargnées malgré l’ordre donné, car le bras du général gênait la main du fesseur. Les lèvres étaient meurtries. Nous nous demandions où on pourrait bien la fouetter ?

Le général entra dans l’atelier vers les trois heures, suivi de la maîtresse, qui portait dans sa main droite un objet enfermé dans du papier. Elle fit tenir la jeune pucelle par quatre vigoureuses ouvrières, la troussa et retira de l’enveloppe un paquet d’orties. Elle savait qu’on ne pouvait la fouetter qu’avec çà.

Le général lui appliqua pour préluder deux douzaines de claques, qui s’imprimèrent en plaques d’un rouge vif sur le tapis violet qui recouvrait les fesses.

Mina, qui ne se doutait pas de ce que contenait l’enveloppe, et qui n’avait pas