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ration était terminée, la servante devait la lécher jusqu’à ce que les bords séchés se remouillassent.

Le fille de chambre assistait le vieux général au bain. Elle devait le laver, l’éponger, l’essuyer, sans négliger aucun détail. Cette opération ne se terminait pas souvent sans qu’il enfilât la fille, qu’il fessait préalablement pour augmenter son ardeur. Quand il s’était fait sucer le matin, il ne lui restait pas toujours assez de vigueur pour repiquer au truc, et il se faisait habiller sur le champ.

La matrone usait du même procédé avec la fille de chambre qui la servait. Elle se faisait lécher tous les matins jusqu’à plus soif, cette enragée qui n’aimait que ça au monde, mais qui l’aimait avec rage, car elle y dressait dans la journée des gamines qui n’avaient pas l’âge de servir de femme de chambre. Je fus mise à l’épreuve le lendemain de mon entrée.

Nous étions dans l’atelier de couture sous la surveillance d’une sous-maîtresse d’une trentaine d’années, une grande brune plantureuse, dont la gorge libre de corset gonflait amplement la toile du corsage. Elle