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comment elle serait traitée à la moindre faute.

La pauvre fille, qui devait approcher de la vingtaine, se troussa elle-même, présentant son gros derrière à la verge que la jeune barine avait choisie pour l’exemple qu’elle voulait me donner. Elle la fouetta tapant avec un tel appétit, ne ménageant aucun coin, que la patiente ne cessa de gémir pendant la danse de son postérieur malmené. Ses fesses et ses cuisses étaient ensanglantées, quand elle la laissa.

Je me demandais comment elle me fouetterait pour une faute, si elle traitait aussi cruellement pour son plaisir et pour me le donner en exemple, un postérieur innocent. Le lendemain elle me mit à l’épreuve, m’ordonnant d’exécuter des choses que je n’avais jamais faites ni vu faire, n’ayant pas encore, assisté à la toilette des maîtresses. Je dus l’habiller des pieds à la tête. Je m’en tirai assez bien, sans le moindre heurt, sans le plus léger contact. Elle me donna ses cheveux à démêler. Nous avions l’habitude de nous entr’aider le matin, mes compagnes et moi, pour cette opération, et je n’y étais