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La couverture entr’ouverte laissait voir tout le devant qui se tordait, ses gros tétons qui sautaient, une épaisse fourrure noire dansait sur son ventre.

La fouetteuse, armée d’une cravache d’amazone cingla le téton gauche au dessous du bouton, qu’elle marqua d’un sillon sanglant. La gorge bondit, tout le corps tressaillit, et ce qu’on voyait de la figure, les yeux rougis par les larmes et le bas du menton, firent une horrible grimace. La cravache s’abattit sous le sein droit, puis au dessus des deux tétons, encadrant les seins entre deux parallèles sanglantes, découpées comme au cordeau.

Puis se fut le tour du ventre qui reçut le stigmate sanglant découpé entre la toison et le nombril, toujours avec la même grimace et les mêmes contorsions.

Après cette exécution les quatre policiers l’emportèrent enveloppée dans la couverture rouge. Je n’en revenais pas de ce cruel traitement, qui ne pouvait être que le châtiment d’un crime.

On en fouetta encore quelques-unes. Puis ce fut le tour d’une jolie fille de quatorze