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tait furieusement sous la douleur lancinante qui devait lui cuire les fesses, car il hurlait maintenant.

Je le fouettai tout le temps avec le même sang-froid, qui m’abandonna cependant, quand, à l’aspect de son petit bijou qui bandait furieusement, je me mouillai comme sous son outil, je ne sais comment. Alors les cordes tombèrent, cinglant aveuglément partout.

Quand la marquise m’arrêta je vis que j’avais tiré du sang à ces pauvres fesses que j’aimais par dessus tout. Je ne pouvais croire à une telle cruauté de ma part. Je fus bien cependant obligée de me rendre à l’évidence, les fesses ensanglantées et les sanglots que j’entendais. J’en eus un grand chagrin, bien que j’eusse fait çà inconsciemment.

La marquise m’avait encouragée par quelques claques sur mes fesses nues, qui me cuisaient bien un peu, mais qui ne m’avaient arraché aucune plainte. J’attendais mon tour, avec une anxiété bien naturelle avec une fouetteuse de la férocité de celle qui était derrière moi. Je savais comment elle