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CHAPITRE XVIII
Je deviens marcheuse. — Le lieutenant
aux Gardes. — Vendue.
u bout de six semaines, j’entrai dans les
marcheuses, laissant derrière moi des
élèves qui étaient là depuis un an. Le
premier soir, je sus ce que c’était que
de se coucher sans souper. On venait de fouetter six
danseuses, l’une après l’autre, sur le billot, quand
le surveillant cria à haute voix :
— Mariska !
À l’appel de mon nom, que je ne m’attendais guère à entendre, ne sachant pas quel méfait j’avais pu commettre dans le ballet, un frisson me passa par tout le corps et je me dirigeai en tremblant vers le pilori, entre les six danseuses fouettées.
Je dus m’agenouiller sur le coussin. Une surveillante me rabattit le maillot en un clin d’œil et me