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CHAPITRE XV


À l’Institut de Danse. — Essai du
maillot. — Le Grand Duc.



L e lendemain, une voiture m’emportait à l’Institut de Danse. Les glaces du coupé étaient opaques, m’empêchant de voir et d’être vue. C’était le commencement de ma prison et de mon isolement d’avec le monde extérieur. La voiture roula sur le pavé d’une voûte et s’arrêta dans une cour intérieure.

On ouvrit la portière. Une femme de chambre m’attendait sur le perron. Elle me conduisit au salon d’essayage qui se trouvait au premier. Je n’avais que le costume que je portais, mais comme il n’était pas d’ordonnance, on devait le retourner à la modiste. On me passa une chemise et un peignoir, et on me conduisit au bain dans cette tenue, les pieds nus dans des babouches. Là, deux servantes me