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Mémoires d’une Danseuse russe

garda quinze jours. Il lui donna de quoi vivre pendant quelque temps, en lui disant d’aller se faire… pendre ailleurs.

Quand elle eut croqué le magot avec un hussard de la garde impériale, elle dut revenir pousser l’aiguille. C’était une excellente recrue pour la maison de correction.

Elle avait appris pendant les trois mois de vie libre bien des choses qu’on ignore à son âge, et, malgré son appréhension de la fessée préalable, elle obligeait assez souvent la maîtresse qui ne demandait pas mieux, y trouvant trop son compte, à la conduire à la maison de correction pour des actes d’indiscipline voulus. Elle n’en revenait pas souvent dans la même voiture, mais elle ne trouvait plus guère que des amants d’une nuit.