Page:D. - La Flagellation en Russie - Mémoires d'une danseuse russe, 1905.djvu/204

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
186
Mémoires d’une Danseuse russe

Elle alla chercher la Marquise, qui arriva telle qu’elle était, en tenue d’essayage. La patronne nous conduisit dans le cabinet.

La Marquise avait déculotté le jeune groom et le fessait à tour de bras. Les fesses rougissaient à vue d’œil. Elle le gifla ainsi pendant cinq minutes. Le jeune garçon malmené criait comme un chat écorché. Puis elle le fit mettre à genoux devant une chaise pendant que Madame me troussait, épinglait mes dessous aux épaules et on me mit une nagaïka dans les mains.

— Toi, sa complice, me dit la marquise, tu vas me fouetter ce petit vaurien jusqu’à ce que je t’arrête. Et, si tu le ménages, tu vois comme je lui ai arrangé les fesses, eh bien ! j’arrangerai les tiennes encore mieux. Je t’ai fait trousser exprès. Allons ! commence la danse.

Je me mis à fouetter pour obéir, regrettant d’être obligée de maltraiter ce joli corps que j’aimais tant. Puis, machinalement, je le fouettai avec une certaine vigueur, appliquant les cordes plus fort, puis à tour de bras sans la moindre émotion…

Quand la marquise m’arrêta, je vis que j’avais tiré du sang des jolies fesses de mon chéri. Je ne pouvais croire à une telle cruauté de ma part. Je fus bien